Les incivilités, les agressions verbales et physiques, sont parmi les préoccupations de nombreux personnels accueillant ou étant en contact avec du public.
L’objectif à travers la méthode proposée, est de donner à l’ensemble des agents (hospitaliers, administratifs, de la sécurité, intervenants sociaux, pompiers, etc...) des ressources, de communication (verbale, non verbale, para-verbale) mais aussi d’habiletés psychomotrices exploitables lors de situations conflictuelles ou dégradées tout en respectant une dimension relationnelle.
Depuis de nombreuses années, mon approche de l'auto-défense passe par la compréhension de trois phases essentielles d'une agression verbale pouvant devenir dégradée : la gestion du (avant, pendant et après).
Travailler et proposer un manuel standard, une progression de self défense (gestion du pendant) me semble totalement réducteur. Il est nécessaire et indispensable de traiter tous les aspects en amont mais aussi en aval de l'agression potentielle.
Avant : tout faire pour éviter l'affrontement.
Pendant : agir en préservant au maximum l'intégrité physique et physiologique du plus grand nombre.
Un aspect essentiel face à une agression physique est la gestion du facteur émotionnel. Comment vais-je réagir ? Une réponse physique est -elle adaptée au respect éthico-déontologique de ma profession, etc...
La préparation mentale est donc nécessaire et impose un apprentissage pratique régulier (mises en situation nombreuses, réalistes, et adaptées à la spécificité professionnelle). Cela est ce suffisant ? non !
Pour pouvoir se protéger, ou protéger d'autres personnes il est nécessaire de connaître les bases de la self défense. Ce travail doit tenir compte du niveau de violence de l'agresseur, de l'environnement, de la présence d'objets usuels permettant de créer une certaine distance, des capacités physiques de la personne agressée, etc...
En clair, les techniques proposées doivent être :
Après : maintenir l'estime et la confiance en soi.
Suite à une agression verbale ou physique, le traumatisme est suivi inévitablement de symptômes émotionnels, comportementaux.
Le "débriefing" est un moyen efficace d'évacuer (stress, angoisse, anxiété).
Il devient donc nécessaire et important d'établir des protocoles de suivi post agression.
Ne pas entrer dans la paranoïa, mais considérer que la recherche de sécurité est un acte social légitime pour tous, le bien-être est un enjeu majeur du « mieux vivre ensemble ».